« La parité parmi les sociétaires, c’est une priorité et un objectif à atteindre… Et nous avons bien l’intention d’y arriver! », lance Maryvonne Breton, sociétaire et présidente de la Caisse locale du Grand Pressigny, en Indre-et-Loire. L’édition 2013 de l’assemblée générale de sa Caisse, qui se tient en ce vendredi 8 mars, journée de la Femme, promet d’être un peu spéciale. « Nous allons offrir une rose aux dames présentes, tout en suggérant à ces messieurs d’offrir à leurs épouses… des parts sociales ! Elles pourront ainsi, à leur tour, devenir sociétaires. »
Il y a en effet urgence à rééquilibrer la quote-part homme-femme. Sur les 215 000 clients sociétaires du Crédit Agricole de la Touraine et du Poitou, seuls 33 % d’entre eux sont des femmes. Une situation liée en partie à l’ancien système en vigueur. « Jusqu’en 2005, lorsqu’un couple souscrivait un emprunt, le mari devenait automatiquement propriétaire de parts sociales. Maintenant que le sociétariat est volontaire, les choses sont plus ouvertes », note Bernard Machefer, responsable du Mutualisme à la Caisse.
Les femmes s'engagent et s'impliquent de plus en plus dans leur banque
Lancée depuis le début des assemblées générales, en février, l’opération de soutien à la féminisation du sociétariat en Touraine-Poitou a déjà porté ses fruits. Plus de 180 personnes ont donné leur accord de principe. Parmi elles, Geneviève Ritzenthaler, 72 ans. Venue accompagner son époux, elle s’est laissée convaincre : « Le mutualisme, c’est dans l’air du temps. L’idée est de s’impliquer, être informé, maintenir des échanges... Bref, être en lien avec sa banque ! »
Maryvonne Breton, qui, avant d’être administratrice puis présidente, s’est d’abord engagée en tant que sociétaire, ajoute pour sa part : « Cela m’a permis de changer de regard sur le milieu bancaire. Réaliser qu’il y a une place et des solutions pour tout le monde, y compris pour ceux qui ont des difficultés financières ».