Lancée en mars 2018, l'application Cureety, dotée d’une interface simple d’utilisation, permet aux patients de remplir quotidiennement un questionnaire sur le traitement qui leur est administré et ses éventuels effets secondaires. En fonction de leurs réponses, ils reçoivent des conseils thérapeutiques, sont invités à prendre contact avec des professionnels de santé de la ville (médecin traitant, pharmacien) ou à appeler leur établissement de soins. « Notre plateforme permet de rompre avec le sentiment d’isolement ressenti par les patients, et vise à améliorer leur prise en charge par une meilleure coordination ville-hôpital et une éducation thérapeutique. Les personnels soignants, trop souvent surchargés, peuvent dorénavant concentrer leurs efforts vers les patients qui en ont le plus besoin », souligne François-Guirec Champoiseau, cofondateur de Cureety.
Des débuts prometteurs
Pour amorcer son développement, Cureety a bénéficié d’un soutien financier de 300 000 euros de la région Bretagne (Prêt d’honneur pour l’amorçage régional) et de banques locales, dont la Caisse locale du Crédit Agricole de Dinan. Un an après son lancement, l’application a été adoptée par le CHU de Rennes et est en cours d’expérimentation dans huit autres établissements de soins. « Notre objectif est d’équiper une centaine d’établissements de soins en France et, à partir de 2020, de nous déployer en Europe », confie François-Guirec Champoiseau.
Parallèlement, Cureety profite de l’incubateur d’entreprises Paris Biotech Santé de l’hôpital Cochin à Paris, qu’elle a rejoint en mars, pour créer de nouvelles synergies avec d’autres start-up (Doctoconsult, Libheros). Lauréate du programme Realize d’AstraZeneca, elle ambitionne également de faire progresser l’offre de soins sur le territoire national en réalisant des études en vie réelle pour le compte de l’industrie et des autorités de santé. Autant de défis à relever, pour lesquels la start-up vient de lancer une levée de fonds privée d’1,5 million d’euros.