Martin de Tours, nommé aussi Martin le Miséricordieux, devenu le plus célèbre évêque de Tours, est né en 316, il y a 1700 ans. Inhumé le 11 novembre 397, sa fête est célébrée ce jour-là. Plus de quatre mille églises dans des villes et des villages lui sont dédiées comme l’abbaye Saint-Martin-du-Canigou. Située dans les Pyrénées-Orientales, elle reçoit chaque année près de 35 000 visiteurs… Lesquels ne manquent pas de motivation lorsqu’on sait que le monastère de moines bénédictins, perché sur un éperon rocheux à 1 055 mètres d’altitude, est accessible à pied, après une marche de plus de 2,7 kilomètres. Mais, il est possible également de s’y rendre en 4 X 4 avec un service de transport assuré par une compagnie privée. « Fondée au XIe siècle, l’abbaye de Saint-Martin-du-Canigou est un haut lieu touristique du département des Pyrénées-Orientales qui attire aussi bien les étrangers que les Catalans eux-mêmes, pour qui la montagne du Canigou est sacrée. C’est un endroit inspirant pour ceux qui viennent y faire une retraite spirituelle. Le cadre naturel époustouflant qui surplombe la vallée du Roussillon, et le caractère isolé du lieu, invite à la contemplation et au ressourcement », confie Vincent Bassouls, chargé de communication du diocèse de Perpignan, propriétaire de l’abbaye.
Une remise en état d'un million d'euros
Soumise aux intempéries et aux hivers rigoureux, l’abbaye nécessitait, depuis des années, des travaux de rénovation, notamment concernant la sécurisation de ses accès extérieurs. En mai 2014, des pluies torrentielles provoquèrent l’effondrement du mur de soutènement du chemin menant au clocher, obligeant à déclencher, en urgence, un important programme de remise en état d’un million d’euros. Contacté par le diocèse de Perpignan, la Caisse régionale de Crédit Agricole Sud Méditerranée a souhaité participé à la rénovation. « Il nous a paru évident de soutenir la remise en état de l’abbaye qui représente beaucoup pour les catalans et qui nous permet aussi de participer à l’essor touristique du territoire. Par ailleurs, notre relationnel est fort avec le diocèse car notre contribution à la préservation d’un patrimoine religieux très riche est inscrite de longue date dans les orientations de la Caisse régionale avec une politique de mécénat largement tournée vers la ruralité », explique Joël Filhol, responsable mutualisme à la Caisse Sud Méditerranée.
Ouvrir davantage l'accès au public du monastère
Le dossier a également été transmis, et porté pour moitié, par la Fondation du Crédit Agricole - Pays de France qui accompagne les Caisses régionales dans leur engagement de proximité. Noëlle Dautzenberg, la déléguée générale, raconte : « Les travaux menés avaient pour but d’ouvrir encore plus l’accès au public du monastère, notamment en équipant de garde-corps les coursives qui surplombent le cloître et encadrent les terrasses. C’est, avec le rayonnement international et local de l’abbaye, les arguments qui nous ont décidé à accompagner cette réfection à hauteur de 30 000 euros, réparti pour moitié entre la Caisse et la Fondation ». Couverture des bâtis, réfection des dallages, maçonneries… « De futurs aménagements, cependant de moindre ampleur, seront encore nécessaires pour entretenir la splendeur du monastère », indique, de son côté, Vincent Bassouls.